Allocution de Louise Côté, porte-parole de l’Association

A ma naissance, en 1959, j’ai manqué d’oxygène et je suis donc venue au monde avec la paralysie cérébrale. Mais je tiens à vous le préciser : ce n’est pas une maladie, c’est un état.

Je ne joue pas à la victime, je m’affirme! L’important, c’est d’être fière de ce qu’on est vraiment. Je suis débrouillarde, pas braillarde. J’ai foncé (parfois dans des portes!), car même si je suis libre, je manque parfois d’équilibre. Comme mon élocution est aussi difficile que ma démarche, j’ai fait beaucoup d’orthophonie, de physio et d’ergothérapie.

Quand j’ai eu 7 ans, comme tous les enfants de mon âge, je suis allée à l’école. Bien sûr, mon handicap a attiré l’attention mais ça ne  m’a pas empêchée d’aller de l’avant. Grâce à ma détermination et à mon entourage, j’ai pu franchir toutes les étapes. Mais je n’ai pas eu tout cuit dans le bec : j’ai su me faire valoir, je me suis assumée!

Avec mon diplôme en poche, j’ai décroché mon premier emploi Aux Ateliers des Vielles Forges. Il s’en est suivi des emplois en informatique, entre autres dans des Commissions scolaires et aux Archives du Séminaire de Trois-Rivières. Et depuis les 20 dernières années, je suis à l’emploi de l’Association des traumatisés craniaux-cérébraux.

Mes liens avec l’Association de paralysie cérébrale existent depuis l’ouverture des bureaux à Trois-Rivières en 1976. En 1981, je deviens membre du Conseil d’administration et un an plus tard, on me nomme Vice-Présidente. Mais comme  les chiffres sont ma force, je deviens vite secrétaire-trésorière.

L’Association de paralysie cérébrale m’a toujours appuyée et encouragée dans mes démarches. En 1986, on m’a nommée Gouverneur à vie à cause, entre autres choses, de ma persévérance à aller toujours plus loin, malgré les embûches auxquelles j’ai dû faire face. Et ça, ça m’a encouragé à continuer à me battre!

J’ai participé à plusieurs Téléthons et maintenant, lors des campagnes de financement, avec mon confrère André Laneville de St-Maurice, je vais  rencontrer des bénévoles à travers la Mauricie et le Centre-du Québec pour les remercier de leur bénévolat.

Je donne de mon temps à l’Association de paralysie cérébrale parce que l’organisme m’en a donné et m’en donne encore !

Et pour terminer, je dirai ceci : il faut remercier la Vie, à chaque instant, au moment présent ! Car, il est où le bonheur? Il est là!

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